AFP - 21.07.07 - Un militant écologiste russe a été tué samedi lors d’une attaque lancée contre le camp de tentes où étaient installés une vingtaine de militants d’un groupe écologiste et anti-fasciste près de l’usine d’enrichissement d’uranium d’Angarsk, en Sibérie. Les assaillants étaient des "skinheads" au crâne rasé, vêtus de survêtements ou de tenues de camouflage et le visage caché, utilisant battes de baseball, barres de fer, marteaux et une hache, a déclaré à l’AFP par téléphone un des militants écologistes, qui a refusé de donner son nom. "Ils sont venus vers 5 h du matin. Ils ont commencé à taper sur les gens endormis. Huit personnes ont été blessées et une est morte (...). Ils criaient "anti-anti-fascistes" et "Pour la droite", et l’un d’eux à dit en partant : "La prochaine fois, nous vous tuerons"", a-t-il ajouté. La police locale a confirmé que l’attaque avait fait un mort, et qu’il y avait une quinzaine d’assaillants. Un porte-parole du ministère de l’Intérieur a déclaré à la radio Echo de Moscou que 13 suspects avaient été identifiés et quatre d’entre eux arrêtés. Ils ne semblent pas avoir de lien avec les mouvements d’extrême-droite, a-t-il ajouté. L’usine d’Angarsk a été choisie l’an dernier comme site pour un centre d’enrichissement de l’uranium qui serait ouvert à tous les pays cherchant à développer leur énergie nucléaire. Les écologistes ont mis en garde contre les dangers de radioactivité qui pourraient résulter de ce site. Leur camp, installé le 14 juillet, a déjà reçu plusieurs visites de la police qui a tenté de les convaincre de partir, a précisé l’un des militants. Russie - Un camp écologiste attaqué , un mort, sept blessés Reuters - 21.07.07 - Un écologiste russe a été battu à mort et sept autres ont été blessés samedi lors de l’attaque de leur campement en Sibérie par un groupe d’hommes armés de barres de fer et de battes de base-ball. Les assaillants, qui étaient une quinzaine, scandaient des slogans fascistes en attaquant le camp, installé près de l’usine de traitement de déchets nuléaires d’Angarsk, à 5.000 km à l’est de Moscou, non loin du lac Baïkal. "On peut penser que c’était des nazis ou des skinheads", a rapporté un témoin sur la chaîne de télévision Vesti 24. L’un des blessés a succombé alors qu’il se trouvait dans l’unité de soins intensifs de l’hôpital local, a rapporté la station de radio Ekho Moskvii. Selon l’agence Itar-Tass, il s’agit d’un homme de 20 ans originaire du port de Nakhodka, en extrême-orient russe. Treize des agresseurs ont été identifiés et quatre arrêtés, a déclaré le porte-parole du ministère russe de l’Intérieur, Valeri Gribakine. Emotion et colère au Réseau "Sortir Un hommage lui sera rendu le 31 juillet lors d’un rassemblement en souvenir de Vital Michalon, manifestant tué 30 ans plus tôt par une grenade tirée par la police française devant le surgénérateur Superphénix (Isère) Le Réseau "Sortir du nucléaire" exprime sa plus grande émotion et sa colère à l’annonce de l’assassinat d’un militant antinucléaire russe qui manifestait pacifiquement devant un centre d’enrichissement de l’uranium. Un campement de tentes, occupées par des militants antinucléaires, a été littéralement attaqué en pleine nuit par des individus munis de battes de baseball, barres de fer, marteaux et une hache. Le Réseau "Sortir du nucléaire" n’écarte pas l’hypothèse d’une agression encouragée par les autorités russes et le lobby nucléaire qui veulent développer des projets nucléaires au détriment de la protection de l’environnement et des libertés publiques. Hasard du calendrier, c’est dans quelques jours, le 31 juillet prochain, que le Réseau "Sortir du nucléaire" rendra hommage à Vital Michalon, tué 30 ans plus tôt par une grenade tirée par la police lors d’une manifestation devant le surgénérateur Superphénix (Isère). Un hommage sera rendu aussi, à cette occasion, au militant antinucléaire russe, sauvagement assassiné ce 21 juillet. Le Réseau "Sortir du nucléaire", rappelle que le nucléaire porte atteinte à l’environnement et aux êtres vivants, mais aussi à la démocratie. ACDN partage cette indignation, assure les militants écologistes et antinucléaires russes de sa solidarité, adresse ses condoléances à la famille et aux amis de la victime décédée, et dénonce le caractère autoritaire, virtuellement totalitaire, et réellement mortifère du nucléaire, militaire et civil. Il est grand temps de se libérer de cette peste brune, partout dans le monde et notamment en France.
du nucléaire" suite à l’assassinat
d’un militant antinucléaire en Russie