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6 Prix Nobel lancent un appel : Finissons-en avec la folie nucléaire.


Publié le 15 octobre 2016

FINISSONS-EN AVEC LA FOLIE NUCLEAIRE.

Ce mois-ci, les Nations Unies ont l’occasion de faire un grand pas vers l’élimination des armes nucléaires. C’est une chance qu’il ne faut pas laisser passer.

Il y a plus de quarante ans, les nations disposant d’arsenaux nucléaires et les Etats non nucléaires sont entrés dans le Traité de Non-Prolifération (TNP) ; les Etats nucléaires - Etats-Unis, Russie, Royaume-Uni, France, Chine- promettaient, si les Etats sans armes nucléaires acceptaient de ne pas s’en procurer, d’engager des négociations de bonne foi en vue d’éliminer leur propres arsenaux. Dans les années suivantes, les trois Etats qui ne signèrent pas le TNP – l’Inde, le Pakistan et Israël –se sont dotés d’armes nucléaires. Mais tous les Etats non-nucléaires qui l’avaient signé, excepté la Corée du Nord, ont tenu leur engagement.

Malheureusement, les puissances nucléaires n’ont pas respecté leur part du marché. Les Etats-Unis et la Russie ont démantelé un grand nombre de leurs armes nucléaires depuis la fin de la Guerre froide, mais ils en ont gardé des milliers, de quoi détruire le monde bien des fois.

Plus grave encore, ces puissances ont clairement fait savoir qu’au mépris de leurs obligations selon le traité, elles n’ont pas l’intention d’éliminer leurs arsenaux. Au contraire, tous les Etats qui possèdent aujourd’hui des armes nucléaires se sont engagés dans des programmes de modernisation massive de leurs arsenaux. A eux seuls, les Etats-Unis ont prévu de dépenser 1000 milliards de dollars pour cette modernisation au cours des 30 prochaines années.

Les Etats nucléaires ont beau prétendre que leurs arsenaux servent uniquement à dissuader leurs pairs d’une attaque nucléaire, en fait leurs doctrines militaires disent tout autre chose. Les Etats-Unis par exemple n’excluent pas d’être les premiers à utiliser des armes nucléaires, même contre des Etats qui n’en ont pas. La Russie prévoit d’utiliser des armes nucléaires très tôt dans un conflit conventionnel avec l’OTAN. De même, le Pakistan menace d’utiliser des armes nucléaires tactiques contre les forces conventionnelles indiennes. L’Inde menace de riposter avec ses forces nucléaires stratégiques.

Face à une telle intransigeance, la plupart des Etats qui ne possèdent pas d’armes nucléaires ont décidé d’agir. Ils ne prévoient pas de se construire des armes, mais exigent que les puissances nucléaires tiennent leurs engagements.

En 2013 et 2014, plus de 150 pays se sont retrouvés –à Oslo, au Nayarit (Mexique) et à Vienne- dans une série de conférences historiques sur l’impact humanitaire des armes nucléaires, pour attirer l’attention sur les conséquences réelles d’une guerre atomique. Ces conférences ont examiné les dernières données scientifiques, qui montrent que même une guerre nucléaire limitée, impliquant moins de 0,05 % des arsenaux mondiaux, provoquerait une perturbation climatique catastrophique sur toute la planète et une famine qui pourrait affecter jusqu’à 2 milliards de personnes. Selon d’autres données, un conflit majeur entre les Etats-Unis et la Russie causerait un bouleversement climatique encore plus grand, entraînant un hiver nucléaire qui ferait périr la majeure partie de l’espèce humaine et pourrait provoquer son extinction.

En réponse à ces avertissements de la communauté scientifique et médicale, plus de 100 nations se sont réunies à Genève au cours des derniers mois, au sein d’un Groupe de travail à composition non limitée (OEWG) convoqué par l’Assemblée générale de l’ONU afin d’étudier les moyens de mettre la pression sur les Etats nucléaires pour qu’ils désarment.

La recommandation de ce Groupe de travail sera soumise ce mois-ci à l’Assemblée générale. Une résolution présentée par l’Autriche, le Brésil, l’Irlande, le Mexique, le Nigéria et l’Afrique du Sud appelle l’ONU à convoquer officiellement en 2017 une conférence de négociations pour conclure un nouveau traité interdisant la possession d’armes nucléaires.

Ce « Traité d’interdiction » ne remplacera pas une véritable convention d’élimination des armes nucléaires, que devront négocier les puissances nucléaires et qui aura à établir un calendrier rigoureux de démantèlement des armes nucléaires, assorti de mécanismes précis de mise en œuvre et de vérification. Mais il créera une nouvelle norme puissante, applicable aux armes nucléaires et les définissant non plus comme le symbole du statut des grandes nations, mais comme la marque d’infamie des Etats voyous.

Il restera beaucoup à faire pour que ce traité amène les puissances nucléaires à désarmer, mais leur furieuse opposition à ce traité prouve qu’elles sentent déjà la pression, avant même que les négociations aient commencé.

Les Etats non-nucléaires doivent tenir bon et poursuivre leur effort historique pour protéger l’humanité de la grave menace que font peser sur elle les armes nucléaires.

Quant aux citoyens des Etats nucléaires, ils doivent incriminer leurs gouvernements pour leur refus inadmissible de respecter les obligations auxquelles ils sont tenus par un traité, et les forcer à négocier l’élimination de ces armes, qui représentent la plus grande menace pour la sécurité de tous les peuples à travers le monde.

* José Ramos-Horta, Ancien Président du Timor Oriental, Prix Nobel de la Paix 1996

* Muhammad Yunus, Prix Nobel de la Paix, Fondateur de Grameen Bank

* Kailash Satyarthi, Prix Nobel de la Paix 2014, Fondateur de la Satyarthi Children’s Foundation

* Sir Richard J. Roberts, Ph.D. F.R.S., Prix Nobel de Physiologie ou de Médecine (1993)

* Prof. Brian Schmidt, Prix Nobel de Physique (2011)

* Ira Helfand, co-Présidente de International Physicians for the Prevention of Nuclear War, Prix Nobel de la Paix (1985)

Source : Huffington Post

Traduction : ACDN


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