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Les Etats-Unis accusés d’avoir utilisé au moins une bombe à neutrons (thermonucléaire) lors de la Bataille de Bagdad en 2003


Publié le 19 juin 2007

L’article en anglais paru sur le site bilingue italien-anglais www.uruknet.info sous la signature d’un certain Malcom Lagauche, que nous reproduisons ICI, est ainsi résumé par ""planète non-violence" :

"Saifeddin Fulayh Hassan Taha al-Rawi, l’un des anciens responsables irakiens en fuite, ex-commandant de la Garde Républicaine, le plus recherché par les américains (1 million de dollars pour sa capture), a révélé à la chaîne Al Jazeera (le 09/04/07) que les forces US ont utilisé des bombes à neutrons et des bombes au phosphore lors de l’assaut qu’elles ont mené à l’aéroport de Bagdad avant la prise de la ville le 9 avril 2003. Les bombes ont annihilé (complètement carbonisé) environ 2000 gardes républicains irakiens qui selon al-Rawi ont combattu « jusqu’au martyre », mais laissé les bâtiments et les infrastructures de l’aéroport intacts selon lui.

"Une bombe à neutrons est une bombe thermonucléaire qui produit un souffle et une chaleur minimum mais dégage de vastes quantités de radiations mortelles qui peuvent pénétrer les blindages et sont tout particulièrement destructrices des tissus humains.

"On savait déjà que les USA et leur coalition de « volontaires » (of the willing) avaient répandu des tonnes de bombes, missiles, roquettes à l’Uranium Appauvri contaminant le pays tout entier et bien au-delà puisque l’UA en brûlant se transforme en fines particules de « voyageuses sans frontière » qui passent dans le corps humain et sont à l’origine de cancers et de malformations congénitales.

"Ses dires corroborent ceux d’un ancien capitaine de l’armée US, Eric May, qui a conclu également à l’utilisation par l’armée US de bombes à neutrons après une étude minutieuse du champ de bataille de l’aéroport international de Bagdad. Lors d’une interview publiée le 25/08/06 sur www.uruknet.info il avait déclaré : « Quelques journalistes qui étaient à Bagdad même ont parlé avec des gens qui revenaient du champ de bataille. L’une des choses les plus extrêmes que j’ai captée, c’était que la Bataille de Bagdad avait commencé à l’aéroport avec des forces américaines débordées. Cela s’est terminé par des échanges de feu de proximité pendant 6 heures et à mon avis, côté américain ils manquaient de munitions et quelqu’un a décidé de passer au nucléaire. Tout le monde en convient sauf les américains. La doctrine américaine de combat a été revue pour autoriser les commandants à faire exactement le genre de choses dont je parle et qui ont été évoquées par mes sources concernant la Bataille de l’aéroport de Bagdad. En d’autres termes, ils ont rétroactivement ajusté la doctrine. »

"La bombe à neutrons est pour l’armée américaine un choix de projet d’armement qui a eu ses hauts et ses bas. Les premiers tests ont commencé sous l’Administration Kennedy puis ont été arrêtés sous celle de Carter. Mais Ronald Reagan a relancé le programme, car à l’époque la bombe à neutrons était considérée comme une « arme humaine » parce qu’elle pouvait tuer les personnes sans détruire les bâtiments. Un véritable scandale puisque cette doctrine considérait la propriété immobilière comme ayant plus de valeur que la vie humaine. Le problème des USA vis-à-vis des guerres nucléaires c’était qu’une fois les bombes nucléaires larguées il n’y aurait plus rien à occuper puisque tout serait détruit. La bombe à neutron était la réponse. Elle pouvait tuer les personnes et laisser les infrastructures et bâtiments intacts.

"Peu de temps après la Bataille de l’aéroport de Bagdad, le personnel de l’armée américaine a enlevé une grande partie de ce qui en constituait le sol et l’a remplacée par de la terre fraîche. A l’époque, certains se sont posé des questions mais cette histoire a vite sombré dans l’oubli. D’autre part, des irakiens vivant à proximité de l’aéroport sont morts de morts mystérieuses.

"Plusieurs faits viennent donc bien corroborer cette forte présomption que les américains ont utilisé lors de la Bataille de l’Aéroport de Bagdad des bombes à neutron autrement dit des armes nucléaires. (Source de ces infos : www.uruknet.info ?p=32014 10/04/07).

"La guerre d’Irak est bien une guerre nucléaire, à double titre (bombes à neutron, armes à l’UA), mais personne n’en parle en tant que telle."


Commentaire d’ACDN :

On peut formuler diverses objections aux assertions de Al-Rawi.

D’abord la nature même du personnage, ses anciennes responsabilités, l’intérêt qu’il peut avoir à exalter le combat héroïque de la garde républicaine qu’il commandait (on s’étonnera d’ailleurs qu’il en ait réchappé) et à exagérer l’ampleur des moyens employés par l’ennemi.

Ensuite, le site "uruknet", qui rapporte ses déclarations à Al Jazeera, donne des informations sur "l’Irak occupé", donc soutient la résistance irakienne ; il semble plus ou moins inspiré par des partisans de Saddam Hussein. Une accusation noircissant l’armée américaine peut donc s’expliquer par une volonté de propagande.

Enfin, il est peu croyable que les américains aient employé des armes à neutrons -même de faible puissance- dans un combat de proximité. Leurs propres troupes risquaient d’en subir elles aussi les effets.

Pour autant, on ne peut exclure a priori que l’ancien proche de Saddam Hussein ait dit la vérité.

La dernière objection trouve sa réponse dans l’article original : selon Malcolm Lagauche, les GIs portaient des combinaisons les protégeant de la radioactivité, c’est-à-dire anti-NBC. En outre, il ne parle pas de plusieurs bombes mais d’au moins une, et semble-t-il, d’une seule : "Divers indices tendent à établir le fait que les Etats-Unis ont bien utilisé une bombe à neutrons ("did use a neutron bomb") contre la Garde Républicaine. Comme le capitaine (Eric) May l’a indiqué, ils étaient submergés par les Irakiens, et la seule solution était d’utiliser une arme de haute technologie de ce type ("such a hitech weapon")."

Les propos de "l’ancien capitaine de l’armée US Eric May", recueillis par Malcom Lagauche lui-même et publiés par lui le 25 août 2006, ont donc précédé ceux d’Al Rawi. Ces derniers ne font que les confirmer, et non l’inverse. Un fait, mentionné comme établi par Malcom Lagauche, les rend particulièrement plausibles : le fait que, peu après la bataille de Bagdad, les soldats américains aient raclé le sol de l’aéroport international dans la partie où avait eu lieu la bataille, pour le remplacer par de la terre fraîche.

On notera qu’ils ont fait la même chose à la Base Avancée du Faucon, après les explosions du 10 octobre 2006. Les photos satellitaires du camp "nettoyé", telles qu’on pouvait les voir sur Google Earth le 19 décembre 2006, en ont témoigné.

A ce jour, la seule certitude concernant les armes employées en Irak par l’armée américaine ou la coalition, sans doute possible et en grand nombre, porte sur les armes à Uranium Appauvri. Bien que celles-ci utilisent des explosifs conventionnels, leur pointe perforante en Uranium dit Appauvri émet, à l’impact ou à la détérioration, des nanoparticules radioactives hautement nocives, dont les effets catastrophiques sur la population civile comme sur les combattants ne sont plus à démontrer.

Quant aux "armes nucléaires" au sens usuel du terme, c’est-à-dire à fission ou à fusion nucléaire, il n’est pas formellement prouvé que certaines d’entre elles aient explosé en Irak, soit délibérément comme en 2003 sur l’aéroport de Bagdad, si l’on en croit les deux témoins cités précédemment, soit à d’autres moments et pour d’autres raisons. Mais l’inverse n’est pas prouvé non plus.

Il se peut donc que la guerre d’Irak soit nucléaire à un autre titre que ceux déjà mentionnés (Uranium Appauvri, Bombe à neutrons) : au titre des "mini-nukes" qui pourraient avoir explosé le 10 octobre 2006 lors de l’attaque, de l’incendie et du désastre de la Base Avancée Falcon. Un désastre dont personne ne parle en Occident, ni ne cherche à connaître l’ampleur et les effets...

Seule une enquête rigoureuse, objective et contradictoire, permettrait de trancher entre plusieurs éventualités.
On saurait alors si, comme l’affirme Malcolm Lagauche, "de nombreux Irakiens vivant dans les environs de l’aéroport sont morts d’une manière mystérieuse". Et si c’est aussi le cas pour les riverains du Camp Falcon, voire l’ensemble de la population de Bagdad, depuis octobre 2006. De même, des mesures de radioactivité résiduelle pourraient venir confirmer ou infirmer les hypothèses les plus inquiétantes.

S’il ne s’agit que de ragots, d’accusations de propagande, d’illusions d’optique, de préjugés anti-américains, les Etats-Unis auraient tout intérêt à autoriser une telle enquête. Encore faudrait-il que les autorités responsables de la "communauté internationale" la diligentent. Il y va notamment de la santé de très nombreuses personnes.


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