Le désastre de Fukushima était parfaitement prévisible. L’Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire a traduit et publié en 2003 sur son site www.acdn.net un rapport de la militante antinucléaire aujourd’hui décédée Satomi Oba, intitulé : JAPON : SORTIR DE LA FOLIE NUCLEAIRE. Satomi écrivait notamment :
« Du point de vue sismique, il est incroyable que plus de 50 réacteurs soient dispersés à travers l’archipel japonais, alors que ces îles sont criblées d’innombrables failles sismiques en activité... Les experts en sismologie nous mettent aujourd’hui en garde contre la possibilité d’énormes tremblements de terre causés dans un proche avenir par la dynamique des plaques. Le gouvernement a beau proclamer que les réacteurs nucléaires et leurs installations sont conçus à l’épreuve des séismes, de sérieuses questions demeurent : dans le cas d’un énorme tremblement de terre, personne ne peut garantir leur sûreté... Encore une fois, il n’y a aucun moyen de prévoir avec exactitude un tremblement de terre, et le gouvernement sous-estime les risques sismiques au regard des centrales et de leur capacité de résistance. Pourtant, de plus en plus d’experts et de responsables politiques expriment leurs inquiétudes. »
Les experts et les responsables politiques conscients du problème n’ont pas été entendus. On en voit le résultat. Il en va de même en France, où les critiques du nucléaire dénoncent en vain depuis des années l’immense danger qu’il fait peser sous ses deux formes, civile et militaire, sur notre pays et sur toute la planète. Faudra-t-il donc attendre la catastrophe suivante pour leur donner raison ?
Dans l’indifférence générale, l’Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire réclame depuis quinze ans - depuis sa fondation en 1996 - l’organisation d’un référendum sur l’engagement de la France dans un processus global d’abolition de toutes les armes de destruction massive, nucléaires, biologiques et chimiques. Nous estimons que le peuple français a le droit et le devoir de décider s’il veut ou non faire reposer sa prétendue sécurité sur la préparation et la promesse d’un crime contre l’humanité.
Contrairement aux armes nucléaires, les centrales nucléaires ne sont heureusement pas, par destination, des armes de destruction massive. Mais elles peuvent le devenir par accident ou par acte de guerre. Elles méritent donc, pour cette raison et beaucoup d’autres, de faire aussi l’objet d’un référendum. Cependant, un référendum ne s’improvise pas, surtout pas sous l’effet de l’émotion. Une consultation référendaire sur un sujet d’une telle importance nous paraît donc légitime, mais n’être ni possible, ni souhaitable à brève échéance.
Cependant nous pouvons, en tant que citoyens, faire savoir dès dimanche aux apprentis sorciers qui nous gouvernent, que nous ne sommes pas d’accord avec leur politique nucléaire, tant civile que militaire.
Si nous sommes concernés par une élection cantonale, nous pouvons le leur faire savoir en votant pour un(e) candidat(e) ayant clairement pris position pour la sortie du nucléaire ou, à défaut d’avoir ce choix, en déposant dans l’urne un bulletin blanc ou un bulletin dit « nul » portant cette inscription : « Sortons du nucléaire civil et militaire ! ». Faire cela au lieu de s’abstenir, c’est un acte civique efficace.
Dans tous les cas, nous pouvons manifester notre volonté de changement en participant à l’un des rassemblements organisés ce dimanche 20 mars (en général à 15h) dans notre ville ou notre région pour dire : NUCLÉAIRE : NOUS VOULONS AVOIR LE CHOIX !
Pour ACDN, le bureau
Jean-Marie Matagne, président
Action des Citoyens pour le
Désarmement Nucléaire (ACDN)
31, Rue du Cormier - 17100 - SAINTES
Tel : 06 73 50 76 61
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