L’Institut International de Recherche sur la Paix de Stockholm (SIPRI) vient de publier les dernières données concernant les transferts d’armes.
On apprend notamment que :
« Les avions de combats ont représenté 27 % du volume des transferts d’armes internationaux sur la période 2005-2009. Les commandes et livraisons de ces systèmes d’armes potentiellement déstabilisateurs font redouter une course aux armements dans les zones de tensions suivantes : Moyen-Orient, Afrique du Nord, Amérique du Sud, Asie du Sud, Asie du Sud-Est. »
« Les transferts vers l’Amérique du Sud ont été de 150 % plus élevé au cours des cinq dernières années par rapport à la première moitié de la décennie 2000, suite à une reprise significative à la fois des dépenses militaires et des commandes d’armes sur les dernières années. »
Voici la part de la France dans cette région, telle que nous l’avions signalée en temps réel :
• Août 2008 : Le Brésil va dépenser, d’ici fin 2009, 160 millions $ pour un sous-marin à propulsion nucléaire
• Septembre 2008 : Le Brésil et la France vont construire un sous-marin nucléaire
• Décembre 2008 : Le Brésil achète 50 hélicoptères et 5 sous-marins français
• Décembre 2008 : Le président brésilien Lula promet un sous-marin nucléaire "à brève échéance" à ses militaires
• Août 2009 : Le Brésil obtient un crédit pour financer l’achat de ses sous-marins
• Septembre 2009 : Le Brésil emprunte 6,1 milliards d’euros pour construire des sous-marins
• Septembre 2009 : Vente de Rafale au Brésil : l’enjeu déterminant des transferts de technologie
La France agit pareillement au Moyen-Orient, en Afrique, en Asie, et même en Europe :
« La Grèce reste parmi les cinq plus importants importateurs d’armes classiques... Le transfert de 26 avions de combats F-16 en provenance des Etats-Unis et de 25 Mirages 2000, les avions de combats français, a représenté 38 % du volume des importations grecques. »(Rapport du SIPRI)
Ainsi la firme Dassault a fortement contribué à creuser le déficit de l’Etat grec, que l’Europe exige maintenant de réduire sur le dos des salariés grecs, mais aussi avec l’argent des contribuables français, via la COFACE et l’aide financière promise à la Grèce.
Le commerce des armes ruine les peuples et les menace de destruction mutuelle. La France et son président prennent une part active à ce commerce criminel.
C’est ce que nous avions rappelé dans un débat sur RFI, le 22 décembre 2008 :
Au Brésil et ailleurs : la France contribue-t-elle à la prolifération nucléaire ?
et dans notre lettre du 18 septembre 2009 au président de la République, qui avait pour objet la Politique de la France en matière de désarmement général et nucléaire :
A l’ONU, la France doit s’engager pour l’abolition des armes nucléaires