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1er mai 2007
DECLARATION DE VIENNE

Sur le TNP, la stratégie nucléaire française et l’élection présidentielle


Publié le 1er mai 2007

DECLARATION DE VIENNE

1er mai 2007

Réuni à Vienne du 30 avril au 11 mai 2007, le Comité préparatoire à la conférence de révision de 2010 du Traité de Non Prolifération (TNP) a souligné dès sa première séance la gravité du risque de prolifération nucléaire. Ce risque, récemment illustré par la Corée du Nord et présumé de la part de l’Iran, ne peut que croître du fait que les Etats dotés d’armes nucléaires ne respectent pas eux-mêmes l’article VI du Traité qui les oblige à négocier et mettre en œuvre l’élimination de leurs propres arsenaux.

Dans ce contexte, nous souhaitons souligner l’extrême responsabilité des Etats dotés d’armes nucléaires, et notamment de la France. Son prochain chef d’Etat devra l’engager rapidement dans la négociation d’un processus d’abolition des armes nucléaires. Nous regrettons vivement que les deux candidats encore en lice, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, ne prévoient ni l’un ni l’autre de se conformer à l’article VI du TNP.

Nous déplorons que Nicolas Sarkozy, candidat à l’élection présidentielle, ait fait sienne la nouvelle stratégie nucléaire définie par le président Chirac le 19 janvier 2006, que Ségolène Royal récuse pour sa part. Selon cette stratégie, les « intérêts vitaux » de la France, que la force de frappe française est censée défendre, sont définis d’une manière tellement large que tout peut devenir, au gré du président de la République, prétexte à employer des armes nucléaires, y compris (et surtout) contre la population d’un Etat qui n’en possède pas.

A nos yeux comme aux yeux d’une grande majorité de peuples et d’Etats, cette politique est totalement inacceptable. Nous invitons le peuple français à bien mesurer le danger d’une telle politique lorsqu’il désignera la personne, homme ou femme, qui, en tant que chef de l’Etat et chef des armées, aura un accès exclusif au bouton nucléaire.

- Abolition des armes nucléaires / Stop-Essais

- Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire


Cette déclaration a reçu le soutien de :

- Akira Kawasaki, Japan, Peace Boat

- John Burroughs, USA, Lawyers’ Committee on Nuclear Policy

- Kelvin Gascoyne, UK, Christian Campaign for Nuclear Disarmament

- Alice Slater, USA, Abolition 2000

- Susi Snyder, USA, Shunda Hai Network

- Nickolas Roth, USA, Nuclear Age Peace Foundation

- Yayoi Tsuchida, Japan, Japan Gensuikyo

- Miyako Nakamura, Japan

- Colin Archer, UK/Switzerland, International Peace Bureau

- Mathias Reichl, Austria, Center for Non Violence

- Peter Nichols, UK, Abolition 2000 UK

- Felicity Hill, Australia, MAPW

- Pol D’Huyvetter, Belgium, Friends of the Earth

- Katsuya Higuma, Japan, Peace Depot

- Hans Koritke, Germany, ORL

- Zia Mian, USA

- Takao Takahara, Japan, Peace Depot

- Jean-Yvon Landrac, France, Réseau "Sortir du Nucléaire"

- Aaron Tovish, Austria, Mayors for Peace

- Kalevi Suomela, Finland, Peace Union

- Merav Datan, Israel

- Gunnar Westberg, Sweden, IPPNW

- Wolfgang Schlupp, Germany, Pressehütte

- Thomas Fester, Germany, INESAP

- Lisa Clark, Italy, BCP

- Philip White, Australia, CNIC Japan

- Regina Hagen, Germany

- Ron McCoy, Malaysia, IPPNW

- George Farebrother, UK, World Court Project

- Ernst Schwarer, Austria, IFOR

- Alois Reisenbichler, Austria, Hiroshima Group