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Etats généraux pour un monde vivable




Publié le 25 octobre 2011

Le 24 juin 2010, ACDN lançait un appel :

"Nous proposons aux associations et mouvements de la société civile dont nous partageons les objectifs et qui partagent les nôtres de tenir à Saintes en Charente-Maritime, des "Etats généraux pour un monde vivable ", aux fins de préciser ensemble ces objectifs et d’examiner comment les faire prévaloir lors des échéances électorales, présidentielle et législative, de 2012."

Une dizaine d’organisations, dont la Ligue de l’Enseignement, la Ligue des droits de l’homme, la Confédération paysanne, ATTAC, le réseau "Sortir du nucléaire", l’Union Pacifiste... ont répondu à cet appel. Les Etats généraux pour un monde vivable ont lieu à Saintes du jeudi 27 au dimanche 30 octobre 2011.

Programme et préambule.


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Pourquoi ces Etats Généraux ?

Pour bâtir ensemble un monde libéré de tout ce qui le détruit ou le menace.

Pour coordonner l’action des mouvements de la société civile qui poursuivent dans un domaine particulier un même but humaniste.

Pour permettre à chaque personne qui le souhaite de préciser les objectifs qu’elle voudrait faire prendre en compte par les partis et les candidats à la présidentielle et aux législatives de 2012.

Où et quand ?

Jeudi soir 27 (Cinéma Gallia), Vendredi 28, samedi 29 et dimanche 30 octobre 2011 (Salles Saintonge, 11 Rue Fernand Chapsal) à SAINTES.

Comment ?

En participant aux Etats généraux, les 27-28-29 et 30 octobre.

Les thèmes

1. Alimentation, eau, santé ; 2. Justice institutionnelle et justice sociale ; 3. Services publics ; 4. Energie, environnement, alternatives au nucléaire ; 5. Paix et désarmement ; 6. Sécurité, libertés, démocratie, droits de l’homme ; 7. Economie, emploi, solidarité ; 8. Europe et relations internationales ; 9. Information, éducation, culture.

Les intervenants

- Jean Aubin, ancien ouvrier agricole, professeur de mathématiques, auteur de « Croissance, l’impossible nécessaire »
- Idrissa Badji, animateur socio-culturel du centre social de Crouin (16), a participé à la rédaction de la Charte des Migrants au Forum Mondial Social 2011 à Dakar
- Eric Bastin, ingénieur nucléaire
- Benoît Biteau, vice-président du Conseil régional Poitou-Charentes, en charge de l’agriculture
- Pascal Biteau, porte-parole de la Confédération Paysanne 17
- Christophe Bordier, association Linux-Angoulême
- Frédéric Bosqué, cofondateur de la Pléiade 82, président d’Oxygène Intérim 17
- Jean-Pierre Boucher, magistrat, membre de la Ligue des Droits de l’Homme
- René Burget, délégué de l’Union Pacifiste auprès de l’Internationale des opposants à la guerre
- Lilian Ceballos, écologue, toxicologue des sols
- Marc Cendrier, association Robin des Toits
- Karim Chevrel, association SSTOP 16
- Daniel Chuillet, président d’ATTAC 17
- Dominique Cluzeau, trésorier de la Ligue de l’Enseignement 17, en charge de la culture et de l’éducation
- Bernard Coadou, médecin, militant associatif
- Vincent David, agriculteur bio, Confédération Paysanne
- Jean-Luc Guerbois, technicien en gestion de l’eau, DE
- Olivier Hahn, association Robins des Toits, ingénieur en électronique chargé des mesures
- Claire Henrion, fondatrice de l’Association Citoyenne pour le Suivi, l’Étude et l’Information sur les Programmes d’Interventions Climatiques et Atmosphériques (ACSEIPICA)
- Thomas Johnson, cinéaste
- Dadou Kehl, président de la Ligue de l’Enseignement Poitou-Charentes
- David Legrand, membre de l’association Linux-Angoulême
- François Lemore, président d’AWEL (écoute et accompagnement des exilés)
- Jacques Maret, paysan, auteur du « Naufrage paysan, ou comment voir l’avenir en vert »
- Jean-Marie Matagne, docteur en philosophie, président de l’Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire (ACDN)
- Thomas Matagne, "tracker" (observateur) pour "Adopt a Negotiator Project" aux négociations sur le climat à Tianjin, Cancun, Copenhague
- Saskia Messager, membre du collège directeur de l’ACSEIPICA
- Patrick Moquay, enseignant chercheur à l’école du génie rural, maire de St Pierre d’Oléron, président de la CdC d’Oléron, président du SAGE du bassin de la Charente
- Sophie Morel, administratrice du réseau Sortir Du Nucléaire
- Jacques Pasquier, membre de la Confédération paysanne
- Jean-François Périgné, mytiliculteur, membre de la Confédération Paysanne 17
- Jean-Claude Pierre, fondateur de « Eaux et Rivières de Bretagne » et du réseau « Cohérences »
- Denys Piningre, cinéaste documentariste
- Jean-Claude Quintalet, docteur en physique nucléaire et en biologie moléculaire, ancien chercheur en armement nucléaire, officier de marine
- Jean-François Saunoi, président fondateur de « la Coopérative du Citoyen »
- Daniel Spoel, auteur, membre du Forum Permanent de la Société Civile
- Stéphane Trifiletti, enseignant agricole

Artistes participants

- Ulysse Alix, chant, voix
- Jeff d’Argy, chanteur, conteur
- Les Bonar Padici, instruments et chants
- Patrice Boudeau, musiques africaines
- Cyril Karénine, sculpteur
- Marie Tillard, artiste peintre

Pour en savoir plus :

http://mondevivable.over-blog.fr

RENSEIGNEMENTS, INSCRIPTIONS : 05 16 22 01 39

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EGMV C/oACDN, 31 Rue du Cormier, 17100 SAINTES


Charte pour un monde vivable

Préambule

La Terre est notre « maison commune ». Chaque être humain devrait en prendre soin. Pourtant, elle menace ruine. Entreposés dans les sous-sols, des stocks d’armes nucléaires hérités d’un passé de guerre froide peuvent la faire sauter à tout moment et anéantir dix fois ses six milliards d’habitants. Dans les étages, en permanence, certains locataires se font la guerre, s’entretuent, se massacrent, et d’autres menacent d’en faire autant. Des privilégiés font bombance et étalage de luxe sous les yeux de voisins affamés. Certains gaspillent l’eau quand d’autres n’ont même pas de quoi boire.

Des épidémies invalidantes et mortelles se répandent dans l’indifférence générale, quand elles ne sont pas provoquées par l’incurie ou la cupidité de responsables de la santé publique. Les services collectifs sont bradés au privé.

La spéculation assure, comme dit un prix Nobel d’économie, « le triomphe de la cupidité ». Le fossé entre riches et pauvres devient un gouffre. « Tout pour nous, rien pour les autres », cette devise d’une poignée de prédateurs vient à bout des Etats eux-mêmes.

L’environnement se dégrade, lui aussi. Les paysages s’enlaidissent, se désertifient, se bétonnent, les déchets s’accumulent, les pollutions chimiques se multiplient. Invisible, la contamination radioactive d’origine civile et militaire rend invivables des régions entières et augmente partout les risques de cancers, de maladies cardiaques, de naissances monstrueuses.

Le patrimoine génétique - humain, animal, végétal - est attaqué de toutes parts. Les animaux sont traités comme matière vile, et les humains de même. Des espèces disparaissent, la biodiversité régresse ou tombe aux mains de multinationales cyniques. Les ressources naturelles, les matières premières, les énergies fossiles, sont en voie d’épuisement.

Le climat se détériore. En quelques décennies, l’élévation de la température moyenne à l’échelle du globe provoque des phénomènes inquiétants, tantôt insidieux, tantôt extrêmes - fonte des glaces, submersion marine, inondations, ouragans, sécheresses et incendies... Les dégâts sont énormes, les victimes nombreuses, l’avenir climatique redoutable. Sous l’empire de la nécessité, des mouvements migratoires erratiques et tragiques se développent.

Crises écologiques, économiques, financières, sociales, politiques, militaires, sanitaires, démographiques, culturelles, humanitaires... La liste est longue des motifs d’inquiétude. Pour autant, l’issue n’est pas fatale.

Soumises à une éthique humaniste soucieuse de libertés, d’équité, de solidarité, la politique et la technologie pourraient offrir des solutions. Pour peu de temps encore, il reste possible de refonder et rénover notre maison commune, de la rendre conviviale pour les générations présentes et accueillante aux générations futures.

Les Etats généraux pour un monde vivable, réunis à Saintes (France, Charente-Maritime) du 27 au 30 octobre 2011, se sont fixé pour objectif d’adopter, en s’inspirant de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et d’autres textes existants comme la Charte pour la Terre conçue en 2002, une Charte pour un monde vivable, déclinant les principes dont devrait s’inspirer une politique visant le bien commun.

A compter du 1er novembre 2011, cette Charte sera proposée à la signature en ligne de nos concitoyens, et pour ce qui concerne la France, à la signature des candidats aux élections présidentielle et législatives de 2012, qui se verront également proposer une série d’engagements précis traduisant ces principes en mesures pratiques.

Citoyens, électeurs, il dépend de chacune et de chacun de nous que notre voix se fasse entendre et que se produise un sursaut salvateur.