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Participation de la France à l’abolition des armes nucléaires
Grève de la faim pour un référendum : Presse et médias




Publié le 15 juin 2012

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PRESSE

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Nouvelle Republique, 14 juin 2012

Non-violence et grève de la faim face aux ogives
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Alors que le Saintais Jean-Marie Matagne ne s’alimente plus depuis le 15 mai, Action pour le désarmement nucléaire continue à réclamer un référendum.

Une délégation parmi la vingtaine de militants et de sympathisants présents a été reçue à la préfecture. Une délégation parmi la vingtaine de militants et de sympathisants présents a été reçue à la préfecture.

Action des citoyens pour le désarmement nucléaire (ACDN) en appelle depuis 1996 à la tenue d’un référendum « pour un désarmement nucléaire, biologique et chimique intégral, universel et contrôlé ». Son président et cofondateur, le Saintais Jean-Marie Matagne, 68 ans, ancien professeur de philosophie, mène depuis un mois une grève de la faim dans l’espoir d’être reçu par le président de la République. Conjointement, ACDN a demandé aux partis et aux candidats aux législatives de s’engager pour l’élimination complète des armes nucléaires et pour l’organisation d’un référendum sur la question.

Réunis hier après-midi devant la préfecture à Niort - une délégation y a été reçue -, une vingtaine de militants et sympathisants d’ACDN, de Sortir du nucléaire et des Amis de la terre ont rappelé ces deux combats, alors qu’un mouvement de jeûnes s’étend (quatre autres personnes ont cessé de s’alimenter à Saintes, Pons et Matha). Un comité national de soutien comprend notamment Jacques Gaillot, Stéphane Hessel, Albert Jacquard, le philosophe américain Noam Chomsky ainsi que des responsables politiques français. Membre d’ACDN et du comité de soutien, le Niortais Alain Dalibard a répondu à nos questions.

La dissuasion par le nucléaire est-elle devenue obsolète  ?

« Oui. Mais a-t-elle jamais été efficace  ? Qu’aurait fait Hitler avec la bombe atomique  ? Nous avons aujourd’hui sur nos têtes de quoi détruire dix fois la planète. Et puis la dissuasion n’a pas empêché les guerres conventionnelles. »

Rejetez-vous en bloc le Traité de non-prolifération, signé par 200 états en vue de l’élimination des arsenaux nucléaires  ?

« Dans ce traité international, les puissances s’engagent dans le bon sens, mais elles n’appliquent pas. »

L’action pour le désarmement nucléaire n’oublie-t-elle pas le nucléaire civil  ?

« C’est un même lobby, et le nucléaire civil camoufle le nucléaire militaire. D’où le combat contre l’un et l’autre. »


Sud Ouest, 12 juin 2012

Par Stéphane Durand

Saintes (17) : un sexagénaire fait la grève de la faim pour dire non au nucléaire

Jean-Marie Matagne ne s’alimente plus depuis un mois (JPEG)

Jean-Marie Matagne a perdu une quinzaine de kilos en un mois. Il ne boit que de l’eau. (photo sd) « Je suis un soixante-huitard attardé. Je dirais même vétuste. » La bouteille d’eau posée à côté de lui, Jean-Marie Matagne trouve encore la force de plaisanter. Après avoir perdu une quinzaine de kilos en un mois, il nage dans ses vêtements. Ses rides, aussi, sont plus visibles. « J’ai 68 ans et maintenant je les fais bien », constate celui qui est en grève de la faim depuis le 15 mai pour réclamer un rendez-vous avec le président de la République François Hollande. « Avec celui qui détient le pouvoir d’utiliser ou non l’arme atomique », précise-t-il.

Le président d’ACDN (Action des citoyens pour le désarmement nucléaire) veut, ni plus ni moins, le persuader de renoncer à cette force de dissuasion « en vertu de l’article 6 du traité de non-prolifération des armes nucléaires. » Et d’organiser un référendum, s’il le faut, sur la question. Pour l’instant, son combat a difficilement trouvé un écho dans les médias nationaux, sésame utile pour que l’Élysée tende l’oreille.

Aujourd’hui fatigué, Jean-Marie Matagne arrive à un tournant de son combat. Il espère décrocher un rendez-vous cette semaine. Sinon ? « Je ne peux rien dire pour l’instant... » Hier matin, le Saintais a reçu un courrier du ministre de l’Économie sociale et solidaire, Benoît Hamon, juste pour l’avertir qu’il faisait passer sa lettre au ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Certains auraient été découragés pour moins que ça. Pas lui.

Il faut dire que le gréviste de la faim a de la suite dans les idées. En 1971, il participait déjà à une marche contre l’ouverture du chantier de la centrale nucléaire de Fessenheim en Alsace. « C’était dans l’esprit de Mai 68 », confie ce militant qui n’a cessé, depuis, de dénoncer le nucléaire comme étant « une technologie autoritaire et fondamentalement dangereuse. »

Prof de philosophie

Politique, sa lutte est aussi philosophique et religieuse. « Trois évêques, dont Monseigneur Gaillot, ont pris position pour le désarmement nucléaire. L’arme atomique est incompatible avec la foi chrétienne », insiste-t-il tout en se déclarant athée. Ce père de cinq enfants a enseigné la philosophie au lycée technique Vieljeux, à La Rochelle, puis au lycée Bernard- Palissy, à Saintes, jusqu’à sa retraite il y a sept ans. « Entre-temps, j’ai été à l’origine du lycée expérimental polyvalent et maritime sur l’île d’Oléron », indique Jean-Marie Matagne.

En 1986, c’est en voyant à la télé un reportage sur Gorbatchev qu’il décide de modifier le thème de sa thèse de doctorat en philosophie. « Lorsque j’ai entendu le président de l’URSS dire qu’il n’y aurait plus aucune arme nucléaire dans son pays d’ici à l’an 2000, je me suis demandé si c’était sincère. »

De là, l’enseignant s’est intéressé au sujet et a construit une approche empirique de sa thèse qu’il a soutenue en 1991. « J’ai soumis les déclarations des hommes politiques à l’épreuve des actes et des faits en matière de désarmement nucléaire. » Il s’en est tiré avec la mention « honorable » tout en étant interdit de publication.

L’homme ne transige pas dès qu’il s’agit de défendre son engagement. En opposition avec l’accord Europe Écologie-Les Verts (EELV) et le PS sur le nucléaire avant l’élection présidentielle, il n’a pas repris sa carte chez les écologistes. « Je suis cependant resté coopérateur du parti, prévient-il. Une motion d’urgence reprenant les objectifs de ma grève de la faim sera d’ailleurs débattue au prochain conseil fédéral d’EELV les 22 et 23 juin. » Il ira la défendre lui-même si sa santé le lui permet


Sud Ouest, 4 juin 2012

Par Dominique Paries

« Je reste déterminé »
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Réclamant un référendum sur l’abolition des armes nucléaires, Jean-Marie Matagne jeûne depuis vingt jours.

« Il faut que je tienne assez longtemps pour que le mouvement s’enclenche et ne retombe pas. » Jean-Marie Matagne entame aujourd’hui son vingtième jour de jeûne. Le président d’Action des citoyens pour le désarmement nucléaire (ACDN) ne fléchit pas dans son intention d’obtenir de François Hollande et de son gouvernement l’engagement d’organiser un référendum sur l’abolition des armes nucléaires. Même si, jusqu’à présent, ses différents courriers au nouveau président de la République et à son Premier ministre sont demeurés lettre morte.

Jean-Marie Matagne a engagé sa grève de la faim le 15 mai, jour de l’investiture de François Hollande. Le moment est-il le mieux choisi alors qu’en accédant au pouvoir, la gauche doit faire face à d’autres priorités que cette question du désarmement nucléaire ? « Cela ne peut plus attendre. À Chicago, François Hollande a parlé de l’Afghanistan avec les partenaires de la France dans l’Otan mais le chef de l’État s’est aussi opposé au retrait de 200 bombes nucléaires B 61 en Allemagne, des armes américaines, aux Pays-Bas, en Belgique, en Italie et en Turquie alors que ces pays le demandaient. Il a aussi donné son accord à la deuxième phase du bouclier antimissiles européen. »

Dès lors, Jean-Marie Matagne juge urgent d’interpeller les candidats aux législatives sur cette question du désarmement nucléaire en leur demandant de s’engager à demander un référendum s’ils sont élus à l’Assemblée nationale.

Soutiens de candidats

En Charente-Maritime, quelques-uns de ces candidats lui ont déjà apporté leur soutien : Jean-Yves Boiffier (Front de Gauche, 4e circonscription) ou Stéphane Trifiletti (Europe Écologie Les Verts, 3e circonscription).

« Jean-Marie Matagne mène de longue date un combat courageux. Mais, aujourd’hui, son geste est extrêmement violent. C’est son choix mais je pose la question de la santé d’un homme », dit Stéphane Trifiletti en cautionnant le référendum demandé par le président d’ACDN.

« Les armes nucléaires font violence aux hommes à longueur de temps », réplique Jean-Marie Matagne qui a perdu douze kilos depuis le 15 mai. « Je tiens le coup, moralement et physiquement. Je reste déterminé », expliquait-il vendredi à Saintes où il tenait une nouvelle conférence de presse avant de regagner la campagne saintongeaise où il poursuit son mouvement chez des amis. Le président d’ACDN boit uniquement de l’eau, « plate ou gazéifiée, pour varier les plaisirs ! » dit-il, mais il ne s’alimente plus. Il est suivi par un médecin et une infirmière surveille, au quotidien, sa tension.

Pendant ce temps, les militants antinucléaires activent leur réseau pour créer des comités de soutien à Jean-Marie Matagne et prendre son relais dans des grèves de la faim tournantes.

Sud Ouest


Sud Ouest, 22 mai 2012

"Saintes : il continue de jeûner"

Par Dominique Pariès
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Observant une grève de la faim depuis le 15 mai, Jean-Marie Matagne réclame toujours un référendum sur l’abolition des armes nucléaires.

Jean-Marie Matagne entame aujourd’hui sa deuxième semaine de jeûne de revendication et de protestation. Le président d’Action des citoyens pour le désarmement nucléaire (ACDN) a cessé de s’alimenter le mardi 15 mai, jour de la prise de fonction de François Hollande, afin d’obtenir du nouveau président de la République l’organisation d’un référendum sur l’abolition des armes nucléaires dans les meilleurs délais.

Vendredi, Jean-Marie Matagne a adressé un nouveau courrier au président de la République, mais aussi à Jean-Marc Ayrault et à tous les ministres du nouveau gouvernement, en leur demandant, à nouveau, de consulter les Français par référendum sur l’élimination des armes nucléaires.

« Je suis en pleine forme. Je ne mange plus ; je bois de l’eau en bouteille et je suis suivi médicalement » confiait l’ancien enseignant en philosophie, joint hier matin par téléphone.

Vers une grève tournante

Le président d’ACDN a quitté la ville de Saintes, où il réside, et il a été accueilli chez des amis, dans la campagne saintongeaise, en un lieu qu’il tient pour l’heure secret.

Des comités de soutien à son jeûne revendicatif se sont constitués à Rochefort et à Saintes. « D’autres suivront à travers la France », assure Jean-Marie Matagne. Des militants antinucléaires pourraient aussi relayer son jeûne. Les modalités de cette « grève de la faim tournante » seront définies demain, lors d’une réunion organisée à Saintes.

Le président d’Action des citoyens pour le désarmement nucléaire compte participer à cette réunion, comme il s’est déplacé samedi à Rochefort où des militants antinucléaires faisaient signer, place Colbert, sa pétition réclamant un référendum sur l’abolition des armes nucléaires. « Plusieurs dizaines de signatures ont été recueillies », assure M. Matagne.

Ce même mercredi, le président d’ACDN accueillera à Saintes le Nantais Henri Tendron. Ce militant antinucléaire revient, à vélo, de Genève où il a protesté devant le siège de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Depuis le 26 avril 2007, des « vigies » se relaient, en effet, devant l’OMS en réclamant son indépendance à l’égard de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA)."

Sud Ouest


Sud Ouest, 16 mai 2012

Par Emmanuelle Chiron

Un jeûne pour contester les armes nucléaires
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Le président d’Action citoyen pour le désarmement nucléaire entame sa grève de la faim.

Jean-Marie Matagne, 68 ans, président d’ACDN (Action des citoyens pour le désarmement nucléaire à Saintes), a commencé hier matin, après un dernier petit-déjeuner, sa grève de la faim à durée indéterminée. Un jeûne contestataire pour obtenir un référendum sur la participation de la France à l’abolition des armes nucléaires.

Un dernier recours pour ce militant très engagé depuis vingt-six ans dans la lutte pour l’abolition du nucléaire. « J’ai épuisé tous les recours juridiques et écris plusieurs courriers à François Hollande qui sont restés sans réponse. J’ai d’ailleurs envoyé un dernier mail à son cabinet avant de commencer ce jeûne. »

Depuis plusieurs mois, ACDN sollicitait le nouveau président de la République, notamment en ce qui concerne la signature de la charte pour un monde vivable qui pose la question du fameux référendum. Une charte qui a notamment été signée par Eva Joly. « Pire, dans une tribune libre en décembre 2011 au "Nouvel Observateur", François Hollande avait alors déclaré qu’il assumait la conservation des deux composantes de dissuasion nucléaire en France. En gros, il ne changeait rien. »

Jean-Marie Matagne va « se mettre au vert », un peu à l’écart, pour ne pas être distrait dans son action. Il sera suivi médicalement. Le troisième jour de jeûne étant le plus difficile à passer. « Je ne suis pas un ascète, a-t-il déclaré. Je rentre dans un domaine inconnu, avec des risques que je ne connais pas. » Le président d’ACDN s’est longuement renseigné. Notamment auprès d’un militant québécois, André Larivière. « Il a connu trois jeûnes dans sa vie militante, dont le plus long a été de 43 jours. »

Des militants à travers la France envisageraient de le suivre en engageant une grève de la faim sous forme de relais, mais rien n’est encore confirmé.

Un comité de soutien s’est formé au siège saintais d’ACDN, à la Maison des associations, rue du Cormier, Saintes.

Tél. 05 16 22 01 39 ou sur le site d’ACDN www.acdn.net.


Sud Ouest, 15 mai 2012

Saintes : le militant anti-nucléaire commence sa grève de la faim

Par Emmanuelle CHIRON

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Très engagé depuis 26 ans contre le nucléaire, Jean-Marie Matagne souhaite un référendum sur cette question

Jean-Marie Matagne, 68 ans, président d’ACDN (Action des citoyens pour le désarmement nucléaire à Saintes) a commencé ce mardi matin, après un dernier petit-déjeuner, sa grève de la faim à durée indéterminée pour obtenir un référendum sur la participation de la France à l’abolition des armes nucléaires.

Un dernier recours pour ce militant très engagé depuis vingt-six ans dans la lutte pour l’abolition du nucléaire. Jean-Marie Matagne va « se mettre au vert » dans la campagne aux environs de Saintes, un peu à l’écart, pour ne pas être distrait dans son action. Il sera suivi médicalement. « Je ne suis pas un ascète, a-t-il déclaré devant les médias ce mardi matin. Pour moi, je rentre dans un domaine inconnu, avec des risques que je ne connais pas. » Un comité de soutien va se former dès aujourd’hui au siège saintais d’ACDN à la Maison des associations rue Cormier."

Lettre de Mikael Böök au quotidien Finlandais "Hufvudstadsbladet" (Journal de la capitale) reprise par le journal le 14 mai 2012.

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MEDIAS

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Article dans Mediapart