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Retour de Blaye

Publié le 7 mars 2015

7 mars 2015

Entre 127 (chiffre de la police) et 149 (chiffre des organisateurs) manifestants, venus de Charente maritime, de Gironde, des Deux-Sèvres. Pour commémorer avec quatre jours d’avance le 4e anniversaire de la catastrophe de Fukushima. Et tenter d’exorciser celle à venir de Tchernoblaye-sur-Gironde.

Brèves prises de parole pour commencer, au bout des Allées, non loin de la citadelle de Vauban qui, en cas d’accident majeur ou même mineur à la centrale, ne protègera pas la ville des retombées radioactives. Stéphane Lhomme, de Tchernoblaye, a évoqué cette énergie nucléaire mortifère qui menace l’avenir de nos enfants et petits-enfants, et qui est elle-même sans avenir, mondialement en faillite, à l’image de notre glorieuse AREVA nationale en pleine déconfiture. Jean-Marie Matagne, d’ACDN, a rappelé la tempête de décembre 99 qui faillit provoquer dans la centrale voisine un équivalent de Fukushima, le danger permanent de ses quatre réacteurs MOXés, mais aussi celui des 300 « têtes nucléaires » françaises qui pourraient faire près d’un milliard de morts… Français compris.

Puis un cortège folklorique et baroque s’est formé pour défiler derrière une charrette pleine de poésie et de fûts de déchets radioactifs. Ah, la poésie du déchet radioactif, incolore, inodore et sans saveur ! Une manif bon enfant. Trois gendarmes visibles. On longe le marché. On distribue des tracts aux acheteurs et aux vendeurs. Pas mal d’échanges sympathiques, d’autres plus animés. Par exemple avec un ex-militaire cinq barrettes, embarqué une bonne partie de sa vie sur un SNLE. Finalement, il a fui. Le nucléaire, c’est comme l’armée : indiscutable.

On ne regrette pas d’être venus. Certes un peu déçus de ne pas être plus nombreux. Contents de l’être quand même assez, dans un contexte qui pousserait, soyons francs, au désespoir. Contents de retrouver les mêmes bonnes « vieilles têtes », toujours aussi déterminées à sonner le tocsin. Allez, allez, « ce n’est qu’un début, le com-bat con-ti-nue ! »

Anonyme