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Le camp d’été international anti-nucléaire proteste contre l’industrie nucléaire

Publié le 12 août 2018

Narbonne, 11 Août 2018 – Au cours de cette semaine qui voit le 73e anniversaire des bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki, le camp d’été international anti-nucléaire a lieu près de Narbonne dans le sud de la France, du 6 au 12 août. Des tentes, des événements, conférences et débats se tiennent dans un environnement paisible d’oliviers et de thym sauvage. A quelques kilomètres de Malvesi, où l’usine Orano (ex-Areva) transforme l’uranium importé sous forme de "yellow cake" en UF4, ce rassemblement de 12 nationalités s’intéresse à tous les aspects de la chaîne nucléaire.

Comment l’industrie nucléaire peut-elle continuer à produire et propager tant de nouveaux déchets, alors qu’il existe déjà tant de déchets en souffrance dans les mines d’uranium, les centres de production d’armes nucléaires et les centrales nucléaires ? Pourquoi le gouvernement permet-il à l’industrie nucléaire de se perpétuer, en dépit des dangers qu’elle fait peser sur l’environnement et la santé, et des risques de terrorisme ? Comment des intérêts privés peuvent-ils bafouer la démocratie et les droits humains ? Quels moyens avons-nous de combattre la prolifération nucléaire ? Comment peut-on dissocier les usages "civils" et "militaires" de l’énergie nucléaire ? Pour traiter de ces problèmes partagés, le Camp International d’été antinucléaire a développé pendant toute une semaine un important programme d’ateliers, débats, projections de films, formation militante, visites de sites, musique, actions de rue, et deux commémorations à propos des bombardements d’Hiroshima (le 6 août) et de Nagasaki (le 9 août).

Cette année, plusieurs invités, dont des travailleurs du nucléaire, des militants, des organisateurs de communautés, des membres de la société civile ont pris la parole et partager leurs expériences et leurs informations sur les activités nucléaires dans leurs pays respectifs : Belgique, France, Allemagne, Inde, Japon, nation navajo (nation indigène de Turtle Island), Portugal, Russie, Espagne, Turquie, Etats-Unis, Vietnam. Tous partagent un diagnostic commun : depuis les mines d’uranium jusqu’aux déchets radioactifs, la chaîne nucléaire est extrêmement dangereuse, bien trop coûteuse, antidémocratique, et n’apporte pas de solution au changement climatique.

Ce dialogue international dépeint une réalité impitoyable : celle de la violence créée par l’industrie nucléaire et ses lobbies à travers le monde. En même temps, ce rassemblement international fait émerger une vision admirablement optimiste : partout, la résistance augmente. Partout dans le monde, des gens courageux se dressent pour lutter contre une industrie mortifère et promouvoir la transition écologique de l’énergie.

Pour donner une idée de l’esprit de ce camp, voici quelques citations de participants originaires de divers continents representés :

Michiko YOSHII, professeur à l’Université japonaise d’Okinawa, déclare à propos de son atelier intitulé "Comment nous avons réussi à bloquer le projet nucléaire du Vietnam", “J’ai été très heureuse de pouvoir parler de mon expérience à des auditoires internationaux et ainsi d’avancer des motifs d’optimisme pour notre bataille internationale contre les affaires nucléaires.”

Hervé Loquais, organisateur de l’événement et secrétaire de "Sortir du Nucléaire Aude" : “IJe suis fier d’accueillir des militants courageux du monde entier dans une atmosphère paisible et amicale".

Leona Morgan, organisatrice et militante de la lutte contre le colonialisme nucléaire aux Etats-Unis remarque : “Il est impératif de travailler ensemble par-delà les cultures et les frontières pour transformer en réalité un monde sans nucléaire".

(Traduction : ACDN)

Contacts presse :

Leona Morgan (Anglais) : +1 505 879 8547Retour ligne automatique
Julien Baldassarra (Français) : +33 6 73 99 69 57