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A la Conférence de Vienne
Le pape François déclare : "Un monde sans armes nucléaires est vraiment possible."
Il prend fait et cause pour l’abolition des armes nucléaires.


Publié le 10 décembre 2014

Ce message du pape, rédigé en anglais, a été lu à Vienne le 8 décembre 2014, en ouverture de la 3e Conférence sur l’impact humanitaire des armes nucléaires, par Mgr Silvano Tomasi, archevêque, nonce apostolique et représentant du Saint Siège auprès de l’ONU à Genève.

Voilà qui devrait interpeller les Eglises des Etats nucléaires, particulièrement l’Eglise catholique de France.


Le Vatican, le 7 décembre 2014

A Son Excellence M. Sebastian Kurz
Ministre fédéral de l’Europe, de l’Intégration et des Affaires étrangères de la République d’Autriche
Président de la Conférence sur l’impact humanitaire des armes nucléaires

Excellence,

J’ai le plaisir de vous saluer, ainsi que tous les représentants des différents pays, des organisations internationales et de la société civile, qui participent à la Conférence de Vienne sur l’impact humanitaire des armes nucléaires.

Les armes nucléaires constituent un problème mondial, affectant toutes les nations, ayant un impact sur les générations futures et sur cette planète qui est notre maison commune. Une éthique mondiale est requise si nous voulons réduire la menace nucléaire et œuvrer au désarmement nucléaire. A présent plus que jamais, l’interdépendance technologique, sociale et politique réclame une éthique de solidarité (Cf. Jean-Paul II, Sollicitudo Rei Socialis, p. 38), qui encourage les peuples à travailler ensemble à un monde plus sûr et un avenir davantage enraciné dans les valeurs morales et la responsabilité à l’échelle du globe.

Les conséquences des armes nucléaires sur l’humanité sont prévisibles et planétaires. On met souvent l’accent sur leur capacité à perpétrer des massacres, mais on doit prêter plus d’attention aux « souffrances non-nécessaires » que leur emploi entraîne. Les codes militaires et le droit international, entre autres, ont depuis longtemps interdit aux peuples d’infliger des « souffrances non-nécessaires ». Si un tel type de souffrances est banni du cours de la guerre conventionnelle, il devrait l’être à plus forte raison dans un conflit nucléaire. Il y a parmi nous des victimes de ces armes ; elles nous enjoignent de ne pas répéter les mêmes erreurs irréparables qui ont anéanti des populations et dévasté la création. J’adresse mes salutations chaleureuses aux hibakushas, ainsi qu’aux autres victimes des essais nucléaires, présents dans cette assemblée. Je les encourage tous à élever des voix prophétiques pour appeler la famille humaine à faire plus grand cas de la beauté, de l’amour, de la coopération et de la fraternité, tout en rappelant les risques que font courir au monde les armes nucléaires, capables de nous détruire et de détruire la civilisation.

La dissuasion nucléaire et la menace de destruction mutuelle assurée ne peuvent pas servir de base à une éthique de fraternité et de coexistence pacifique entre les peuples et les Etats. La jeunesse d’aujourd’hui et de demain mérite beaucoup mieux. Elle mérite un ordre mondial pacifique, fondé sur l’unité de la famille humaine, sur le respect, la coopération, la solidarité et la compassion. Le temps est venu de contrer la logique de peur par une éthique de responsabilité et de favoriser ainsi un climat de confiance et de dialogue sincère.

Dépenser pour les armes nucléaires, c’est gaspiller la richesse des nations. Faire prévaloir de telles dépenses est une erreur et une mauvaise affectation de ressources qui seraient autrement mieux investies dans la sphère du développement humain intégral, de l’éducation, de la santé et de la lutte contre l’extrême pauvreté. Lorsqu’on gaspille ces ressources, ce sont le pauvre et le faible vivant aux marges de la société qui en paient le prix.

Le désir de paix, de sécurité et de stabilité est l’une des envies les plus profondes du coeur humain. Ses racines proviennent du Créateur, qui fait de tous les peuples des membres de l’unique famille humaine. Ce désir ne peut jamais être satisfait par les seuls moyens militaires, encore moins par la possession d’armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive. La paix ne saurait « se limiter à maintenir l’équilibre des forces entre ennemis ; ni être apportée par une dictature » (Gaudium et Spes, p 78) La paix doit être bâtie sur la justice, le développement socio-économique, la liberté, le respect des droits humains fondamentaux, la participation de tous aux affaires publiques et l’instauration de la confiance entre les peuples. Le pape Paul VI l’a formulé en peu de mots dans son encyclique Popularum Progressio : « Le développement est le nouveau nom de la paix ». Il nous incombe d’entreprendre les actions concrètes qui promouvront la paix et la sécurité, en ayant toujours conscience que toute approche des problèmes de sécurité nationaux et internationaux est défaillante lorsqu’elle manque de vision à long terme. Nous devons être profondément attachés à renforcer la confiance mutuelle, car seule cette confiance permet d’établir une paix véritable et durable entre les nations (cf. Jean XXIII, Pacem in Terris, 113).

Dans le contexte de cette Conférence, je souhaite encourager un dialogue sincère et ouvert entre les parties internes à chaque Etat nucléaire, entre les différents Etats nucléaires, et entre les Etats nucléaires et non-nucléaires. Ce dialogue doit être non exclusif, inclure les organisations internationales, les communautés religieuses et la société civile, être orienté vers le bien commun et non vers la protection de droits acquis. « Un monde sans armes nucléaires » est un objectif partagé par toutes les nations, répercuté par des leaders mondiaux, en même temps que l’aspiration de millions d’hommes et de femmes. L’avenir et la survie de la famille humaine reposent sur le fait de dépasser cet idéal pour s’assurer qu’il devient une réalité.

Je suis convaincu que le désir de paix et de fraternité profondément implanté dans le cœur humain portera ses fruits grâce à des moyens concrets de garantir que les armes nucléaires soient bannies une fois pour toutes, pour le bienfait de notre maison commune. La sécurité de notre propre avenir dépend de la sécurité et de la paix que nous garantissons aux autres, car si la paix, la sécurité et la stabilité ne sont pas établies globalement, personne ne pourra en jouir. Individuellement et collectivement, nous sommes responsables du bien-être présent et futur de nos frères et sœurs. C’est mon grand espoir que cette responsabilité inspire nos efforts en faveur du désarmement nucléaire, car un monde sans armes nucléaires est vraiment possible.

François

(Traduction : ACDN)


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