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Conséquences de l’opération "Plomb durci"
A Gaza : Traces d’uranium et d’autres métaux pathogènes dans les cheveux d’enfants, de femmes enceintes et de blessés


Publié le 22 mars 2010

De nombreux enfants palestiniens qui continuent à vivre en situation précaire à même le sol de Gaza après les bombardements israéliens de l’opération "Plomb durci" présentent dans les cheveux des concentrations en métaux inhabituellement élevées, signe d’une contamination environnementale qui peut causer des dommages à la santé et à la croissance du fait d’une exposition chronique.

Tel est le résultat d’une étude pilote conduite par le Groupe de Recherche sur les Armes Nouvelles (Nwrg), un comité indépendant, de scientifiques et d’experts, basé en Italie, qui étudie l’emploi d’armes non conventionnelles et leurs effets à moyen terme sur la population des zones où une guerre a eu lieu.

Cette recherche fait suite à la précédente, publiée par Nwrg le 17 décembre 2009 [1], dans laquelle le groupe relatait la présence de métaux toxiques dans les zones environnant les cratères laissés par les bombardements. Ces tests ont révélé des concentrations anormales de métaux dans les cratères, laissant supposer une possible contamination du sol, laquelle, combinée aux conditions de vie précaires, en particulier dans les camps de réfugiés, pourrait avoir pour conséquence une exposition aux métaux, par la peau, par inhalation ou par la nourriture.

Avec la nouvelle étude, le groupe s’assigne l’objectif de vérifier si des personnes ont été effectivement contaminées. Le résultat est alarmant : même si la quantité de métal en excès n’est en fait que 2 à 3 fois supérieure à ce qui est trouvé dans les cheveux d’individus-témoins, ces doses peuvent néanmoins être pathogènes dans des situations d’exposition chronique.

L’étude, qui s’est étendue sur plusieurs mois, a procédé à l’analyse des cheveux relativement à 33 métaux par le procédé ICP/MS (un type de spectométrie à haute sensibilité). Les cheveux constituent un bon indicateur de contamination et l’investigation de contaminations environnementales fondée sur ces analyses est préconisée par l’Agence de Protection Environnementale (APE) et par l’Agence Internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Le comité Nwrg a examiné des échantillons de cheveux de 95 personnes, des enfants en grande majorité, qui habitent dans des zones lourdement bombardées (ainsi que l’indique le Programme des Nations Unies sur l’Environnement, sur la base de cartes établies par des satellites). Parmi ces personnes se trouvaient également 6 femmes enceintes et 4 blessés. Les résultats ont établi que, dans les trois lieux - Beit Hanun, Gaza-Zeitun et Laly Beith - où les tests ont été effectués, la répartition de contaminants métalliques est plus élevée que la moyenne, et plus du double de celle-ci dans 60% des cas.

Dans plusieurs échantillons, ont été identifiés des métaux cancérigènes ou toxiques tels que le chrome, le cadmium, le cobalt, le tungstène et l’uranium, tandis que des niveaux exceptionnellement élevés de plomb ont été trouvés chez l’une des personnes blessées. Pour 39 des sujets examinés, la présence simultanée de métaux en surdose et/ou de métaux cancérigènes a conduit les chercheurs à préconiser pour eux des tests plus poussés.

Le problème, déclare le professeur Paola Manduca, est maintenant d’éliminer les sources de contamination. "L’identification de sujets présentant de façon confirmée et persistante un taux élevé de métaux exigerait que la personne soit soustraite à cette exposition. Telle est l’approche thérapeutique privilégiée, compte tenu de l’incertitude sur l’efficacité et la sécurité d’un traitement par chélation, en particulier pour les enfants. Or une telle mesure soulève de sérieux problèmes dans la situation actuelle de Gaza, où l’évacuation des structures endommagées et la construction sont difficiles voire impossibles. Ce qui représente une responsabilité majeure pour ceux qui, selon la loi internationale, devraient remédier aux dommages causés à la population civile".

La présente étude est conduite par Mario Barbieri (Centre National de Référence), par Mauricio Barbieri, Professeur de géo-chimie environnementale à l’université La Sapienza de Rome, chef du laboratoire ICP/MS où les analyses ont été réalisées, et par Paola Manduca, généticienne. L’étude a été rendue possible grâce à la coopération des associations Gazella et Onlus.

La publication de ce travail a été faite le 17 mars 2010 sur le site www.newweapons.org

Traduit de l’anglais par Anne-Marie Perrin (19.03.2010)

Texte original en anglais (17.03.2010)

***

Note d’ACDN :

D’après le tableau 1A, sur 95 sujets (dont 70 de sexe féminin et 25 de sexe masculin) constituant l’échantillon observé, 24 sujets (dont 2 seulement de sexe masculin) ont présenté des traces d’uranium dans leurs cheveux. Parmi les 22 sujets féminins affectés, 6 étaient des femmes enceintes. En mars 2010, au moment de la publication de cette étude, deux d’entre elles avaient accouché chacune d’un enfant normal, les autres n’ayant pas encore accouché.

La dose d’uranium relevée s’élève dans presque tous les cas à 0,1 mg par kilo. Dans un cas (sujet 88, masculin) elle s’élève à 0,2 mg ; dans un autre cas (sujet 36, féminin), il monte à 1,2 mg.

La composition isotopique de l’uranium n’a pas été spécifiée dans cette étude.

Les sujets étudiés viennent du nord de la bande de Gaza et d’un faubourg de la ville de Gaza. Aucun de la région de Rafah ou de la ligne "Philadelphie".

On notera par ailleurs que la première étude des conséquences environnementales de l’opération "Plomb durci", faite par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et publiée dans un rapport volumineux (Environmental Assessment
of the Gaza Strip following the escalation of hostilities in December 2008 - January 2009 ; ISBN : 978-92-807-3041-8) n’a pas cherché à mettre en évidence la présence d’uranium ou de matières radioactives dans aucun de ses échantillons de sols.


Pour mémoire : Article de la journaliste italienne Silvia Cattori, 30 septembre 2009 :

Gaza : Des mères palestiniennes horrifiées par la naissance d’enfants difformes

L’annonce par le Ministère de la Santé sous autorité du gouvernement élu du Hamas a jeté l’effroi ces jours-ci à Gaza. En effet, dix mois après la guerre lancée contre sa population par le gouvernement israélien - guerre appelée cyniquement « Plomb durci » par les stratèges militaires de Tel Aviv - des Palestiniennes vivant dans des zones lourdement frappées par les bombardements accouchent de bébés malformés.

A l’hôpital Shifa on nous a parlé d’une demi-douzaine de nouveaux nés victimes de graves malformations : organes incomplets, malformations du cerveau, visages défigurés.

Les médecins et les scientifiques qui cherchent à en déterminer la cause pensent qu’il y a là un lien direct avec les armes au phosphore, DIME, ou armes à l’uranium appauvri, utilisées par l’armée israélienne dans des quartiers très habitées où des cas de malformation sont apparus, comme Al-Zayton, Al-Zahra, Ezzbet Abed Rabbo, et Wadi Gaza.

L’État Major israélien a-t-il choisi délibérément de contaminer ces zones densément peuplées pour expérimenter in vivo, les effets de ces armes sur les populations qui y sont exposées ?

Une douzaine de métaux extrêmement toxiques ont été détectés et sont actuellement toujours à l’étude ; des chercheurs italiens et français ont fait des prélèvements et les examinent pour établir si ces armes sont à l’origine de maladies nouvelles et des malformations des bébés.

Ces bébés nés malformés s’ajoutent à tous ceux qui, depuis longtemps déjà, meurent peu après leur naissance ou survivent avec de graves séquelles parce que leur mère a été sous alimentée pendant sa grossesse en raison du siège imposé à Gaza [1].

Où sont les journalistes d’investigation ? Leur silence quand il s’agit de porter à la connaissance du monde -de manière détailée- les actes de barbarie de l’armée israélienne, et les énormes souffrances qu’ils génèrent, n’est-il pas troublant ?

Ce qui est sûr, c’est que la désinformation bat à nouveau son plein et que les tambours de la guerre roulent à nouveau contre la principale cible actuelle des dirigeants israéliens : l’Iran.

Comme l’écrivait le Dr. Oren Ben Dor au lendemain de la guerre israélienne contre Gaza, « Israël a besoin d’un cycle permanent de violence. Aussi longtemps que ce cycle est provoqué par une oppression quotidienne, les Israéliens arrivent à maintenir ce havre où ils peuvent s’unir derrière leur incapacité à regarder leur mentalité d’apartheid. » [2]

Ainsi Israël, coupable de tant de crimes et de n’avoir jamais appliqué aucune des résolutions de l’ONU, incrimine les voisins qu’il veut anéantir, les uns après les autres.

Hier le Liban, puis l’Irak, puis le Liban, puis Gaza, demain l’Iran ? Tout cela avec la complicité des gouvernements occidentaux qui rechignent maintenant à apporter leur appui au rapport Goldstone [3] accusant Israël de crimes de guerre à Gaza, rapport qui devrait conduire à traduire enfin cet État en justice devant la Cour pénale internationale.

Silvia Cattori

[1] Voir : « Gaza meurt dans l’indifférence, au su et au vu du monde », par Silvia Cattori, silviacattori.net, 3 juin 2008.

[2] Voir : « Israël : le suicide par l’autodéfense », par Oren Ben Dor, 1er janvier 2009.

Voir également : « Les racines profondes de la terreur exercée par l’État juif », par Silvia Cattori, Réseau Voltaire, 19 janvier 2009.

[3] Voir : « Pourquoi le rapport Goldstone est important », par Richard Falk, info-palestine.net, 26 septembre 2009.


POUR EN SAVOIR PLUS :

A Gaza, le génocide à l’Uranium Appauvri a commencé, 4 janvier 2009

Uranium Appauvri à Gaza : l’ONU doit enquêter
Lettre au Secrétaire général Ban Ki-Moon, 18 janvier 2009

RAPPORT Sur l’utilisation d’armes radioactives dans la Bande de Gaza pendant l’opération "Plomb durci" (27 décembre 2008 - 18 janvier 2009), 4 juillet 2009



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