- Saintes, 6 août 2010.
Nadine Vacher rallume la Flamme du désarmement. Sur la droite, l’on reconnaît Jean-Marie Matagne, le président d’ACDN. PHOTO DOMINIQUE PARIES.
A 8 h 15 tapantes, en ce jeudi 6 août, Nadine Vacher, militante oléronnaise d’ACDN (Action des citoyens pour le désarmement nucléaire) a rallumé la Flamme du désarmement, au pied du monument aux morts de Saintes. Un geste symbolique, effectué soixante-cinq ans, jour pour jour, après le bombardement nucléaire d’Hiroshima au Japon par l’aviation américaine. La bombe, appelée « Little Boy » avait explosé le 6 août 1945, à 8 h 15, semant la mort (250 000 victimes).
« Plus jamais ça nulle part ! » ont voulu dire, hier matin, les militants d’ACDN autour de leur président Jean-Marie Matagne, accompagnés de quelques anciens combattants et deux élus du peuple. La cérémonie s’est déroulée en petit comité : 17 participants, dont Catherine Quéré, députée PS de la circonscription, et Christian Couillaud, adjoint (Verts) au maire.
Après l’allumage de la flamme, Georges Mounier, vice-président de l’Union locale des associations d’anciens combattants, s’exprima le premier : « même si le désarmement nucléaire n’est pas directement lié aux prérogatives des associations d’anciens combattants et victimes de guerre, il n’empêche que celles-ci restent très attentives afin que les générations futures prennent conscience des dangers. »
« La paix menacée »
Ardent avocat du désarmement nucléaire, Jean-Marie Matagne interrogea : « pouvons nous supposer que la paix va de soi ? Certainement pas. Comme la démocratie, la paix est constamment menacée. »
Une nouvelle fois, Jean-Marie Matagne relaya l’appel à signer la pétition adressée au président de la République pour lui demander « d’impliquer la France dans le processus d’abolition des armes nucléaires et de consulter les Français par référendum sur cette question majeure. »
Catherine Quéré a indiqué avoir signé cette pétition récemment. Le président d’ACDN a annoncé d’autres signatures de parlementaires socialistes, la Charentaise Marie-Line Reynaud et le Girondin Philippe Plisson.
Hier matin, la députée PS de Charente-Maritime a apporté son soutien à la démarche d’Action des citoyens pour le désarmement nucléaire : « ACDN nous rappelle régulièrement à notre devoir ; il était important d’être là par devoir de mémoire. »
Christian Couillaud avait rédigé son intervention : « il est illusoire de penser que les armes de destruction massive sont efficaces pour régler les conflits [...] Le chantage nucléaire n’a aucun effet dissuasif sur le terrorisme international [...] Le risque de l’utilisation de l’arme nucléaire par des groupuscules non contrôlés s’accroît [...] Pour nous, élus de gauche, la démocratie, la justice et la paix ne peuvent pas cohabiter avec la menace d’un anéantissement. »
À la même heure, à Hiroshima, les Japonais, dont des survivants des explosions nucléaires, et, pour la première fois, un émissaire des États-Unis se souvenaient, eux aussi, de ces pages noires de l’Histoire mondiale.
Voir aussi : Commémoration des bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki en France et dans le monde